Ingrid Konrad

Ancien doctorant

Statut : Doctorante Paris Diderot

Adresse :

LLF, CNRS – UMR 7110
Université Paris Diderot-Paris 7
Case 7031 – 5, rue Thomas Mann,
75205 Paris cedex 13

E-mail : xbaenq.vatevq4@tznvy.pbz

Présentation générale

Après l'obtention du baccalauréat, j'ai fait trois années de licence en Sciences du Langage à l'Université Bordeaux Montaigne - Bordeaux 3. J'ai poursuivi mes études en Master Linguistique Théorique et Expérimentale à l'Université Paris Diderot - Paris 7. Mon mémoire de recherche portait sur "Les relatives pleines, pronominales et libres en français : syntaxe et acquisition". 

Je suis actuellement doctorante contractuelle avec mission d'enseignement (DCME) à l'Université Paris Diderot, je suis rattachée au Laboratoire de Linguistique Formelle.

Enseignement

Année universitaire 2015-2016 :

Grammaire et FLE (option pour L1 et L2 en LSH)

Linguistique de terrain (L3)

 

Année universitaire 2016-2017 :

Grammaire et FLE (option pour L1 et L2 en LSH)

Linguistique de terrain (L3)

TD Théorie linguistique et acquisition du langage (M1)

 

Thèse

Titre : Quand la nominalisation envahit la subordination : Étude sur "ce que" dans les propositions subordonnées en français, selon une approche comparative, diachronique et expérimentale

Directeur :
  Mme Caterina Donati

Date de soutenance : 2019-07-22

Inscription : 2015 à Paris-Diderot

Jury :

  • Anne Abeillé, professeure (LLF, Université Paris-Diderot)
  • Adriana Belletti, professeure (Université de Genève et Università di Siena)
  • Carlo Cecchetto (rapporteur), directeur de recherches (SFL, Université Paris 8)
  • Caterina Donati (directrice), professeure (LLF, Université Paris-Diderot)
  • Nino Grillo, lecturer (University of York)
  • Barbara Hemforth, directrice de recherches (LLF, Université Paris-Diderot)
  • Maria Lobo (rapporteure), professora associada (Universidade NOVA, Lisbonne)

Résumé :

Cette thèse porte sur la syntaxe des propositions subordonnées impliquant 'ce’ en français, à savoir certaines complétives, certaines relatives et certaines interrogatives indirectes. Il semblerait que la nominalisation ait envahi la subordination en français et je m’interroge sur le statut et le rôle de l’élément nominal (D) 'ce’ dans ces différentes constructions.

Une grande partie de cette thèse se focalise sur l’ambiguïté atypique entre relatives à tête allégée (Citko, 2004) et interrogatives indirectes introduites par 'ce qui/ce que’. A partir d’une étude diachronique du 11ème au 17ème siècles, de tests de répétition de phrases avec des enfants français âgés entre 3 et 6 ans, d’une comparaison avec le portugais à la fois sur le plan syntaxique et sur le plan de l’acquisition, et d’une expérience de lecture par présentation auto-segmentée avec des adultes francophones, j'exclus l’hypothèse d’une incorporation de 'ce’ à 'que’ donnant lieu à un nouveau mot wh- /səkə/.

Le comportement syntaxique atypique, en synchronie, des interrogatives indirectes introduites par 'ce qu-‘ me conduit à les analyser comme des DPs. Je propose qu’il s’agit en réalité de questions déguisées en relatives. Cette proposition m’amène à réfléchir à deux problèmes : le problème de la sélection et le problème de l’interprétation. En m’appuyant sur l’analyse des complétives en P+ce+que par Zaring, 1992 ainsi que plusieurs données dans d’autres langues, je mets en évidence l’existence de CPs nominalisés et j’affirme que la distinction syntaxique entre DP et CP n’est pas catégorique. Quant à la question de comment une relative avec 'ce’ comme tête peut être interprétée comme une question, je postule que 'ce’ est explétif, donc dénué de référentialité, tout comme dans les complétives. Les deux structures relatives (vraies relatives et questions déguisées en relatives) sont dérivées par appariement impliquant un opérateur nul. Mais la relation de prédication entre l’opérateur et la tête 'ce’ ne se concrétise que dans les vraies relatives, où 'ce’ est référentiel.

Ainsi, les propositions subordonnées impliquant 'ce que’ en français ont toutes une structure DP+CP. Toutefois, l’élément D 'ce’ n’est référentiel et interprétable sur le plan sémantique que dans les relatives à tête allégée.

Bibliographie

Présentations à des colloques

C. Cecchetto, C. Donati, I. Konrad & C. Soares-Jesel. Object relative clauses: An unexpected difference between children and adults. 12th Generative Approaches to Language Acquisition (GALA), Nantes, septembre 2015

C. Cecchetto, C. Donati, I. Konrad & C. Soares-Jesel. Object relative clauses: explaining an unexpected difference between children and adults. The Romance Turn VII (TRT), Venise, octobre 2015

I. Konrad. Les relatives libres chez l’enfant et l’adulte : expériences en cours. Journée des Relatives, Labex EFL, Université Paris Diderot, février 2016 (sans comité de sélection)

I. Konrad. Les relatives libres objet en français : des structures agrammaticales ? 5ème colloque estudiantin en sciences du langage, Université Bordeaux Montaigne, Pessac, avril 2016

I. Konrad. At the crossroads between (semi-)free relatives and indirect questions in French. The 30th Going Romance (GR), Université Goethe, Francfort, décembre 2016.

I. Konrad. On (semi-)free relatives and indirect questions in French. The 14th Workshop on Syntax, Semantics and Phonology (WoSSP), Oviedo, juin 2017.

I. Konrad. L'acquisition d'une construction romane ambiguë - étude comparative entre le français et le portugais. 10ème Journée des Doctorants, Université Paris Diderot, octobre 2017 (sans comité de sélection).

I. Konrad, Y. Haendler & C. Donati. The acquisition of a French ambiguous embedded structure - a comparative study with European Portuguese. Language Structure in acquisition and processing, colloque en l'honneur de Janet Fodor, Université Paris Diderot, octobre 2017 (sans comité de sélection).