Langues africaines

Responsable : C. Reintges
Participants : Berthold Crysmann, Jean Lowenstamm, Chris Reintges

Cette opération regroupe les travaux descriptifs menés sur des langues afro-asiatiques au sein du LLF, que ce travail porte sur des sources primaires (enquêtes auprès de locuteurs natifs) ou secondaires (dictionnaires, corpus de textes déjà établis).

Les langues afroasiatiques de l’Afrique du nord et du Moyen Orient sont caractérisées par une grande diversité typologique. Il est de fait difficile de trouver des traits communs qui réunissent le phylum. Les recherches antérieures de l’axe transversal « langues afroasiatiques » comprennaient des travaux sur la comparaison macro-paramétrique (p. ex. Bendjaballah 2015 sur l’universalité de la morphologie non-concatenative en comparant les langues berbères et les langues germaniques ; Reintges & Cyrino sur la dérivée vers un système de morphosyntaxe analytique en portugais brésilien et en copte). Une extension naturelle de cette approche est d’inclure des langues de l’Afrique en se concentrant sur des phénomènes déjà étudiés pour les langues afroasiatiques. De tout premier intérêt sera la comparaison des langues du point de vue de l’ordre des mots, étant donné que les langues dont l’ordre place le verbe à l’initiale sont soupçonnées de former un type de langues typologiquement cohérentes. Compte tenu de l’existence de nombreuses publications sur les phrases relatives dans les langues afroasiatiques, une comparaison avec les systèmes de relativisation dans les langues africaines semble prometteuse. Sur le plan du temps-aspect-mode-évidentialité (TAME), la littérature typologique abonde en remarques à propos de l’absence sur le continent africain de marqueurs d’évidentialité. Nous estimons que cette généralisation est probablement inexacte et tient au caractère insuffisamment détaillé de nombre de descriptions. Enfin, les systèmes temporels qui divergent des systèmes tripartites (présent-passé-futur) offrent un autre thème de recherche potentiellement fécond.