Soutenance de thèse : Xiaoshi Hu

Jeudi 19 Octobre 2017, 14:30 to 19:00
Organisation: 
Xiaoshi Hu (LLF)
Lieu: 

ODG – Salle du conseil (533)

Xiaoshi Hu (LLF)
Les constructions causatives du français et du chinois

Résumé : Cette thèse est centrée autour des problèmes concernant les constructions causatives du français et du chinois, elle se veut une contribution empirique et théorique à l’étude formelle des systèmes verbaux du français et du chinois.

Il sera montré que la défectivité en traits des têtes de phases joue un rôle important motivant la formation des constructions au sein de ces deux langues. Concernant la construction causative en faire du français, nous allons utiliser l’interprétation de respectivement comme test pour justifier son statut bi-propositionnel ; et l’examen des relations quantificationnelles va montrer que le vP causativisé dans le complément de faire constitue une phase défective, sélectionnée par une autre tête fonctionnelle phasale. De plus, la défectivité du vP causativisé et les traits-phi intégrés aux clitiques donnent lieu aux distributions des différents clitiques.

À la différence de la construction causative du français qui implique un TP défectif dans une structure bi-propositionnelle, les verbes causatifs du chinois sélectionnent directement un v*P phasal et il n’y a plus de projection fonctionnelle intervenante. Il sera montré que le chinois fait aussi la distinction entre les Temps fini et infinitif, bien qu’une telle distinction ne se manifeste pas sur les formes morphologiques des verbes. Cette thèse va aussi examiner la corrélation entre les verbes 讓 rang/教 jiao/給 gei, nous allons montrer que leurs fonctions causative et passive désignent différentes structures argumentales, et il n’y a pas de relation dérivationnelle entre ces deux structures argumentales de ces verbes.

En ce qui concerne la perspective théorique, il sera montré qu’il y a quatre structures phasales possibles correspondantes à de différentes structures argumentales des verbes causatifs du français et du chinois ; et cette thèse va aussi explorer la pertinence de la condition d’impénétrabilité de phase et de la condition de minimalité par rapport aux différentes opérations de la syntaxe étroite.

Jury

  • Mme. Anne DAGNAC, Maître de conférence, Université Toulouse-Jean Jaurès
  • M. Redouane DJAMOURI, Directeur de recherche, Centre de Recherches Linguistiques sur l'Asie Orientale, EHESS, Paris
  • Mme. Caterina DONATI, Professeur, Université Paris Diderot
  • M. Alain PEYRAUBE, Directeur de recherche émérite, Centre de Recherches Linguistiques sur l'Asie Orientale, EHESS, Paris
  • M. Alain ROUVERET, Professeur émérite, Université Paris Diderot