Soutenance de thèse : Céline Pozniak

Jeudi 17 Mai 2018, 15:00
Organisation: 
Céline Pozniak (LLF)
Lieu: 

ODG – Salle du conseil (533)

Céline Pozniak (LLF)
Le traitement des relatives dans les langues : une approche comparative et multifactorielle

Cette thèse porte sur les différents facteurs impliqués dans le traitement des relatives, notamment le traitement des relatives sujet et objet ainsi que celui de l’attachement des relatives sujet. En prenant appui sur les approches multifactorielles, (Trueswell et Tanenhaus, 1994 ; Spivey et Tanenhaus, 1998), j’insiste sur l’insuffisance de l’approche monofactorielle souvent adoptée dans l’analyse du traitement des relatives, et je mets en avant le rôle des propriétés fines des langues. Je propose alors dans cette thèse de dépasser les notions de langue avec un avantage pour la relative sujet ou objet, ou avec une préférence avec attachement haut ou bas.

Je présente d’abord les ressemblances et différences des propriétés des relatives dans les quatre langues étudiées : l’anglais, le cantonais, le français et le mandarin. Cette description permet de mieux appréhender leur rôle dans le traitement, notamment pour comprendre les différences constatées dans les expériences entre les langues.

Je me concentre ensuite dans les deux Parties suivantes sur l’interaction entre des facteurs principalement syntaxiques, cognitifs et grammaticaux en jeu dans le traitement des relatives, avec des expériences de jugements d’acceptabilité et de mouvements oculaires avec le paradigme monde visuel (relatives sujet et objet dans les quatre langues étudiées, et attachement en anglais et en français).

Je poursuis par une réflexion sur l’approche multifactorielle en tenant compte des facteurs liés aux domaines sémantique et pragmatique. Pour cela, j’observe le traitement des relatives sujet et objet en français et en anglais dans une étude de corpus, des expériences de jugements d’acceptabilité, de lecture par auto-présentation segmentée, et de mouvements oculaires en lecture.

Enfin, pour élargir les facteurs en jeu dans le traitement des relatives au-delà du domaine linguistique, je montre l’influence d’un domaine non linguistique (amorçage mathématique) sur le domaine linguistique (attachement) en français avec des expériences de choix restreints, et de mouvements oculaires avec le paradigme monde visuel.

Jury

  • Anne Abeillé (professeure, LLF, Université Paris-Diderot)
  • Saveria Colonna, rapporteure (maîtresse de conférence, SFL, Université Paris 8)
  • Caterina Donati (professeure, LLF, Université Paris-Diderot)
  • John Hale (professeur associé, Université de Cornell)
  • Barbara Hemforth, directrice de thèse (directrice de recherches, LLF, Université Paris-Diderot)
  • Pia Knöferle, rapporteure (professeure, Université de Humboldt)
  • Christoph Scheepers (senior Lecturer (Université de Glasgow)