Séminaire LLF-SFL : Peijia Su et G. Li

Lundi 23 Mai 2022, 17:00 to 18:30
Organisation: 
Yanis Da Cunha (LLF)
Lieu: 

Université Paris Cité Bât. Sophie Germain – RDC – Salle 0009

Peijia Su (LLF)
Head noun reconstruction effects in Chinese: Condition C or cataphora ?

The results of our previous experiment showed that in relative clauses (RC) in Chinese, the coreferentiality between a pronoun within the RC and a proper noun within the head NP yields degraded acceptability ratings, as in *Tai xihuan tk DE [Lucyi DE ge]k ((Lit.) the song of Lucyi that shei likes), which suggests hinese exhibits reconstructions effects of the head NP via Condition C violation in RCs. However, this unacceptability of coreference could in principle be due to a confound: the well-known cataphora dispreference in Mandarin Chinese. Thus, we prepared a control experiment aiming at verifying whether Condition C reconstruction effects really exist in RCs in Chinese. The experiment tested whether the coreference is much less acceptable in a structure with both cataphora and Condition C violation than in one with only cataphora, given the context that force a coreferential reading.

Guangzhao Li (SFL)
Structure informationnelle et acquisition de la référence aux entités en chinois L2 : évolution des variétés d’apprenants adultes francophones

Le sujet de recherche de cette thèse est l’itinéraire acquisitionnel de la structure informationnelle (SI) en chinois L2 par des apprenants adultes francophones. La SI concerne la façon dont l’information est organisée dans le discours qui reflète les divers besoins communicatifs. Elle affecte fortement la manière dont les locuteurs se réfèrent aux entités impliquées dans un événement, et influence leurs choix des moyens linguistiques, tels que des marquages morphosyntaxiques ou prosodiques. Notre recherche se focalise sur l’acquisition de la référence aux entités, et nous aborderons l’introduction, le maintien, le changement et le contraste des entités dans le discours. Nous visons à étudier la complexification du lecte d’apprenant, du niveau débutant jusqu’au niveau avancé. Autrement dit, nous nous intéressons aux choix des moyens formels pour effectuer les fonctions textuelles du mouvement référentiel. Les dispositifs linguistiques comprennent du marquage local (morphologie nominale) et du marquage global (ordre de mots). La façon dont le locuteur transmet l’information reflète ses calculs sur des connaissances supposées de son interlocuteur : il choisit ainsi l’expression linguistique adéquate de faire référence à l’entité pour que son interlocuteur puisse à son tour l’identifier. Le choix d’une expression référentielle dépend donc du degré auquel un référent peut être présupposé dans un contexte donné (hiérarchie d’accessibilité). Les principes d’organisation informationnelle varient d’une langue à l’autre, la difficulté de l’acquisition de la SI empêche la maîtrise totale de la langue cible. En analysant l’itinéraire acquisitionnel de la référence aux entités par les apprenants francophones du chinois L2, notre travail essaie d’étudier 1) les différences interlinguistiques entre les discours des locuteurs natifs du français et du chinois, 2) l’ordre d’acquisition des moyens linguistiques par l’apprenant, 3) l’évolution des correspondances forme-fonction en fonction du niveau de l’apprenant et 4) les perspectives choisies par l’apprenant sous l’influence translinguistique de la L1.