Séminaire LLF-SFL : D. Gavris, R. Mao

Lundi 13 Juin 2022, 17:00 to 18:30
Organisation: 
Yanis Da Cunha (LLF)
Lieu: 

Université Paris Cité – Bât. Sophie Germain – Salle 0009

Ruihua Mao (LLF)
Extraction out of Mandarin and English if-adjunct clauses: the role of topicalization

Constraints on long-distance dependencies have been crucial for linguistic theory, and competing theories have been proposed to account for their (un)acceptability. The “generative” approach argues that “island” constraints on long-distance dependencies are syntactic in nature and generalize across languages and across constructions (Huang, 1982; Chomsky, 1986). The processing approach claims processing factors such as frequency and working memory load are at work (Klunder, 1991; Hofmeister & Sag, 2010; Liu et al., 2022). The discourse approach assumes that semantic and discourse factors play a role. Inspired by the “Backgrounded Constructions are Island” constraint introduced by Goldberg (2013), Abeillé et al (2020) propose that the discourse function of the construction is at work: the infelicity to extract an element out of a backgrounded constituent is worse when the extracted element is focalized. We conducted contextualized acceptability judgment experiments on IBEX, manipulating (1) Extraction (±extraction) and If-position (initial vs. final); (2) Extraction (± extraction) and Clause type (that-clause vs. if-clause) in English and Mandarin respectively.

Daniel Gavris (SFL)
Neurocognition du langage : traitement neurocognitif des structures morphosyntaxiques complexes en français. Le cas du subjonctif français : résultats ERP

Les structures complexes ont un grain d’intérêt majeur dans le domaine de la neurocognition dans ces dernières décennies. La complexité a été considérée définie différemment selon la complexité linguistique que les chercheurs veulent étudier (Friederici, 2006 ; Just and others 1996; Stromswold and others 1996; Caplan and others 1998, 1999; Röder and others 2002; Ben-Shachar and others 2004; Bornkessel and others 2005). La plupart d’entre eux sont d’accord pour la définir sur la base des relations qui existent au sein d’un système et les propriétés émergentes que ces relations permettent (Bulté & Housen, 2012 ; Heylighen, 2007). Le subjonctif français peut être considéré alors comme une complexité morphosyntaxique. Il a fait l’objet d’au moins 37 théories linguistiques toutes obéissances confondues dont l’objectif a été d’expliquer son emploi en français. Toutefois, il n’est pas encore clair quelle est la place occupée par la syntaxe, d’une part, et par la sémantique, de l’autre dans le processus de traitement du subjonctif français. À aujourd’hui, il n’existe pas d’étude qui étudie le fonctionnement du subjonctif avec l’approche neurocognitive. C’est pourquoi nous avons investigué le traitement neuronal du subjonctif par des francophones natifs en utilisant la technique de l’électroencéphalographie (EEG). La recherche a eu comme objectif de préciser les marqueurs neurocognitifs (N400, P600, LAN, ELAN) impliqués lors du traitement du subjonctif pour expliquer, par la suite, la composante linguistique responsable (syntaxe ou sémantique) de la structure de ce mode en français. Nos résultats pourront ensuite trouver leur utilité dans le domaine des neurosciences, notamment dans le cas des personnes atteintes de maladies neurodégénératives qui ont des difficultés pour la production de telles structures morphosyntaxiques complexes (Marin et al., 1983).