Ancien doctorant
Statut : Docteur
Adresse :
LLF, CNRS – UMR 7110
Université Paris Diderot-Paris 7
Case 7031 – 5, rue Thomas Mann,
75205 Paris cedex 13
E-mail : yvlnays@ubgznvy.pbz
CV : Yan Li_fr.pdf (139 Ko)
Intérêts de recherche :
• Sémantique formelle
• Pluralité, Collectivité et Distributivité
• Syntagmes nominaux
• Chinois Mandarin
09/2012-09/2014: ATER (Attaché temporaire d’enseignement et de recherche) au département LCAO (Langues et Civilisation de l’Asie Orientale) à l’Université Paris Diderot-Paris7
Cours de langue chinoise de Licence1 et Licence2 à l’UFR LCAO: 192h/an
Titre : Autour des syntagmes nominaux sémantiquement pluriels en Chinois Mandarin et de leurs interprétations collective et distributive
Date de soutenance : 2016-12-09
Inscription : 2010 à Paris 7
Jury :
Résumé :
Cette thèse est consacrée à l’étude des syntagmes nominaux sémantiquement pluriels en chinois mandarin et aux interprétations collective et distributive qui leur sont associées. Elle offre une analyse des formes de pluralité suivantes : le syntagme coordonné par gen, les nominaux modifiés par le suffixe -men, ainsi que les sujets ou les objets des groupes verbaux modifiés par quan (‘tout’-flottant).
A propos du syntagme coordonné par gen, nous montrons que la conjonction gen dans le syntagme ‘A gen B’ lexicalise une contrainte de pluralité nominale par le biais de restrictions sur les conjoints. Notre argument est bâti sur trois points principaux, à savoir que la catégorie des conjoints est nécessairement [+N], que le syntagme coordonné par gen n’introduit que des individus pluriels dans le discours et que ce syntagme porte la valeur sémantique pluriel [+Pl]. Nous passons aussi en revue différents types de prédicats afin de retracer la distribution des interprétations collective et distributive des syntagmes coordonnés par gen. Ensuite, nous nous penchons sur le suffixe -men et sur l’expression formée par ce suffixe et un nom commun ou un nom propre. Notre examen couvre principalement deux questions, celle de la nature de -men et celle de la (in)définitude de l’expression suffixée par -men en mandarin. Nous soutenons que -men n’est pas un marqueur collectif mais plutôt un marqueur pluriel. Cependant, ce marqueur n’est pas obligatoire, à la différence des marqueur du pluriel tels que -s dans les langues occidentales, le mandarin étant une langue à classificateur. Quant à l’(in)définitude de l’expression suffixée par -men, nous admettons que c’est un pluriel défini, mais ceci du fait que -men ne s’attache qu’aux pronoms personnels et aux noms d’humains, noms qui occupent le haut de la hiérarchie d’animacité. Donc l’expression suffixée par -men hériterait de la définitude en partie de la nature de son domaine fortement individué. Enfin, nous nous intéressons à l’interprétation distributive des syntagmes nominaux dans la phrase où figure l’adverbe quan (‘tout’-flottant).
Nous affirmons que quan impose la lecture distributive de manière autonome et nous en proposons une analyse en tant que modificateur de prédicat d’événement. Quan cible un nominal relié par un θ-rôle et encapsule dans ce rôle l’instruction de distribution. La distributivité renforcée par quan implique une relation distributive entre deux entités : le nominal qui est sémantiquement pluriel et l’événement pluriel.