Le laboratoire sur le terrain

Responsable : P. Caudal
Participants : P. Caudal, C. Donati, D. Gras, C. Saillard (dans l’axe “linguistique expérimentale : B. Hemforth)
Doctorants : J. Bednall

Cette opération sera conjointe avec l’axe « linguistique expérimentale ». Elle s’inscrit plus particulièrement dans le contexte des langues non-écrites – à savoir des langues peu documentées avec une alphabétisation faible ou nulle des locuteurs dans leur langue, et les langues signées. L’objectif de l’opération est de décliner des versions robustes de protocoles et méthodes expérimentales dans le travail de terrain,  adaptables à ce contexte sociolinguistique particulier. Les travaux effectués mettront à profit les séjours de terrain des participants pour explorer différentes problématiques pour lesquelles le concours d’une approche expérimentale est essentiel, et notamment :

  1. Comment comprendre de la variation interprétative sans variation claire de forme ? comment doit-on la modéliser à l’interface sémantique/pragmatique ? Par ex. en termes d’extension pragmatique, ou de coercion sémantique ? Est-il même légitime d’employer le terme de coercion pour décrire certains cas d’ajustements interprétatifs traditionnellement décrits comme tels dans la littérature (Katsika et al. 2012) ?

  2. Est-il possible, sur une base expérimentale, de distinguer entre interprétations conventionnalisées, et interprétations productives ? Ceci permettrait notamment de distinguer entre cas de constructionalisation (Traugott & Trousdale 2013) ou de lexicalisation, et cas d’extension productive du sens (pragmatique ou sémantique).