Pan, Victor Junnan. – La résomptivité en chinois mandarin dans le programme minimaliste. – Limoges : Éditions Lambert-Lucas, 2016, 230 p.
Cette étude examine les constructions résomptives en chinois mandarin dans le cadre du programme minimaliste. Les relatives (à lacune et résomptives) et les dislocations à lacune sont dérivées par Accorder non suivi de Déplacer, tandis que les dislocations résomptives sont dérivées par Match non suivi d’Accorder. Accorder s’applique phase par phase au niveau de la syntaxe étroite, est sujet aux conditions de localité et donne éventuellement lieu à effets d’îlot et à effets de croisement. En revanche, dans une construction dérivée par Match, aucune phase ne sera envoyée avant que toutes soient construites ; par conséquent, Match n’est pas sujet aux conditions de localité et ne donne lieu ni à effets d’îlot ni à effets de croisement. Les pronoms dits intrusifs existent dans les dépendances A’ dérivées par Match mais pas dans les dérivées par Accorder. Ce ne sont pas les intrusifs qui rachètent la violation éventuelle de la condition de localité dans les structures dérivées par Match parce que celles-ci ne violent pas les contraintes de localité. Accorder opère sur les lacunes indépendamment du fait que ces dernières se trouvent sur le site relativisé ou sur le site disloqué, ce qui explique qu’une lacune donne lieu à effets d’îlot et à effets de croisement de manière systématique aussi bien dans les relatives que dans les dislocations. Les structures internes des éléments sur site relativisé et sur site disloqué (c.-à-d. lacune, pronom résomptif, pronom intrusif) donnent lieu à des effets de reconstruction.