Production et perception des contours continuatifs français par des apprenants japonophones

TitreProduction et perception des contours continuatifs français par des apprenants japonophones
Publication TypeThèse
Année de publication2022
AuthorsAlbar, Rachel
Date de publication03/2022
UniversityUniversité Paris Cité
Mots-clésapprenants japonophones, contours continuatifs, Français Langue Etrangère, frontières prosodiques, interlangue, Prosodie L2
Abstract

En français, les frontières prosodiques sont associées à des montées de la fréquence fondamentale ainsi qu’un allongement vocalique plus ou moins importants selon la force de frontière. Par exemple, la fin d’un syntagme nominal sujet est généralement réalisé par l’un de ces mouvements prosodiques, autrement appelés « contours continuatifs ». Certains types de contours montants peuvent également avoir une fonction discursive et indiquer la continuité de l’acte de parole. En japonais, les frontières prosodiques ne sont généralement pas  associées à un contour montant bien que des mouvements de pitch (BPM) peuvent être réalisés, notamment en parole spontanée. L’objectif de cette thèse est d’observer comment les apprenants japonophones perçoivent et produisent ces contours, et quelle est l’influence de la langue maternelle. Nos principaux résultats montrent que bien qu’elles ne soient pas présentes dans leur L1, les apprenants arrivent rapidement à produire les montées mélodiques. Cependant, des difficultés persistent dans la distinction des frontières prosodiques et des différentes forces de continuation qui leur sont associées, que ce soit au niveau perceptif ou dans la production des indices de durée de F0. Le traitement des indices prosodiques par les apprenants diffère aussi selon le type de tâche (lecture ou parole semi-spontanée), mais on observe également différentes stratégies chez les apprenants indépendamment de leur niveau de langue. Nos résultats mettent donc en lumière la grande variabilité de l’interlangue des apprenants. Les stratégies des apprenants, bien que pouvant être fortement liées à leur L1 (notamment dans la production des indices prosodiques), ne correspondent cependant pas obligatoirement à un phénomène de transfert direct.