Séminaire SFL/LLF

Mardi 02 Avril 2024, 16:00 to 17:30
Organisation: 
Emma Corbeau et Jules Bouton (LLF)
Lieu: 

LLF – Bât. ODG – 5e étage – Salle du conseil (533)

Yanis da Cunha (LLF)
A gender bias in syntax: a sentence recall experiment in French

Some models of sentence production assume that this process is two-step: first, functional processing, where function assignment takes place (subject, object etc), then, positional processing, where word order is set up (Garrett, 1975, 1980).
Animacy effects in sentence recall tasks give evidence for this model: when remembering a sentence, participants tend to change animate objects into animate subjects in active/passive alternation (animate-subject preference) but they do not change animate-last to animate-first coordination orders (no animate-first preference), see Branigan et al. (2008); Mcdonald et al. (1993); Tanaka et al. (2011); Thuilier et al. (2021).
Given previous evidence for male-first effects in coordination order (Benor & Levy, 2006; Hegarty et al., 2011; Motschenbacher, 2013) and male-subject biases in function assignment (Da Cunha & Abeillé, in prep ; Esaulova & Von Stockhausen, 2015), we are wondering whether social gender exhibits the same effects as animacy in sentence recall tasks.
We conducted a sentence recall tasks in French testing the preference for Female-Male or Male-Female orders in symmetrical verbs (Clause level: La reine/Le roi s'est marié avec le roi/la reine vs. Coordination level: Le roi/la reine et la reine/le roi se sont mariés). We show a preference for the Male-Female order at the coordination level but not at the clause level. We take into account participants' gender and noun pair similarity. We discuss our results in comparison with previous experiments on animacy and typicality (Kelly et al., 1986; Onishi et al., 2008).

Christelle Gérard (SFL)
Les avantages d'une exposition à la langue des signes pour des adultes non verbaux avec un TND : microanalyse des interactions filmées

Sur la base des travaux montrant les bénéfices de l'acquisition de la langue des signes pour les enfants avec TSA et dits "non verbaux" (Kurt, 2011 ; Adam, 2020), nous avons souhaité explorer les apports potentiels de la langue des signes française (LSF) pour les adultes non verbaux avec un trouble du neurodéveloppement (TND) pour lesquels les outils de communication alternative et augmentée (CAA), du type Makaton ou PECS, n'ont pas – ou plus – donné de résultats satisfaisants. L'observation fine des compétences communicatives et linguistiques émergentes, qui sont des signaux faibles chez les personnes avec un TND non verbales, nécessite la mise en place d'un protocole méthodologique. Notre objectif était d'évaluer dans quelle mesure une exposition régulière à la LSF pouvait constituer un apport pour des adultes non verbaux avec un TND. Plus précisément, nous avons cherché à analyser et à caractériser en profondeur ces bénéfices possibles en termes de développement des compétences communicatives et linguistiques. Nous élaborons un schéma d'annotation axé sur plusieurs points clés : les aspects linguistiques, l'interaction et les aspects didactiques. Nous voulons déterminer la nature des interactions observées et filmées entre ces adultes et leurs interlocuteurs. Nos premières analyses nous ont permis d'identifier plusieurs variables importantes, mais aussi des aspects du comportement qui restent difficiles à caractériser et que nous allons présenter.