Pluralité et quantification

Responsables :  C. Dobrovie-Sorin et L. Tovena
Participants : A Abeillé, P. Caudal, C. Dobrovie-Sorin, I. Simatos, C Sorin, L. Tovena.
Doctorants : B Rushiti, Aixiu An, M. Panaitescu (postdoc Labex EFL)

Le point de départ de ce projet est le constat que le formalisme des quantificateurs généralisés (où les déterminants dénotent des relations entre des ensembles d’atomes) est inadéquat pour traiter les déterminants suivis de NP complets, e.g., la plupart des enfants, la plus grande partie de l’eau, la majeure partie de la table, 20% des enfants/de la table/de l’eau. Ces déterminants, qui sont à la fois partitifs et proportionnels, seront comparés avec les déterminants partitifs non-proportionnels (trois des enfants, 20 g de cette eau) et les déterminant non-partitifs proportionnels (most children (angl.), cei mai multi copii (roum)). L’idée centrale sera que les déterminants suivis de NP sont à formaliser en termes de théorie de la mesure (qui pour l’instant a été utilisée pour traiter des phénomènes scalaires), en étendant aux quantifieurs pluriels l’analyse de la quantification massique proposée par Higginbotham 1994 (sur la base de Lonning 1987). L’analyse sémantique tiendra compte du détail syntaxique des données dans plusieurs langues (français, anglais, allemand, roumain, albanais). Dans ce cadre, nous analyserons :

  • les ambiguïtés collectif/distributif,
  • les marqueurs de distributivité à distance (chacun post-verbal (dit ‘binominal each’ pour l’anglais), cîte en roumain, nga en albanais),
  • l’accord des GN coordonnés et celui des N coordonnés dans le cadre de la coordination naturelle (Winter 2000, Heycock and Zamparelli 2003,Wachli 2005)(mes père et mère, un collègue et ami, that man and woman).  

Un autre volet de la recherche va porter sur la pluralité dans le domaine événementiel. La pluralité d’événements a été analysée à l’intérieur de la problématique aspectuelle ou en tant que phénomène relié à la quantification, du fait que des entités complexes sont représentées par le biais de l’identification de leurs constituants ou par des formes d’itération. Les différents fils de la recherche se rencontrent dans l’examen des dépendances distributives. Distribution va de pair avec pluralité, mais le domaine sur lequel on distribue peut être une pluralité d’individus ou d’événements/occasions.

Cette opération s’appuie sur l’opération PLU de l’axe 2 du Labex EFL. 

En lien avec les programmes DelimitEvent et (Co-)Distributivité de CNRS FR 2559 Typologie et universaux linguistiques : données et modèles