Effet de la modalité de présentation sur les faux souvenirs

TitreEffet de la modalité de présentation sur les faux souvenirs
Publication TypeCommunication
Année de publication2010
AuthorsGras, Doriane, H. Tardieu, P. Piolino, and S. Nicolas
Titre de la conférenceCongrès National de la Société Française de Psychologie
Lieu de la conférenceLille, France
Abstract

Les faux souvenirs sont classiquement étudiés avec le paradigme DRM (Deese, 1959 ; Roediger & McDermott, 1995). Dans ce paradigme, les sujets doivent rappeler et/ou reconnaître des listes de mots. Les mots des listes sont tous liés à un item critique non présenté. Les sujets font des faux souvenirs en rappelant et/ou reconnaissant à tort l’item critique. Dans beaucoup d’études, les personnes âgées font plus de faux souvenirs que les jeunes adultes avec ce paradigme. Afin d’avoir un paradigme plus écologique que le paradigme DRM, nous avons utilisé des inférences prédictives qui sont des anticipations de la suite possible d’un texte qu’on est en train de lire. Par exemple, lorsque nous lisons la phrase « le fragile vase de porcelaine a été jeté contre le mur », nous faisons l’inférence prédictive que le vase est cassé même si cela n’est pas écrit dans le texte. Après avoir lu ou entendu les textes, les sujets faisaient des faux souvenirs en rappelant et/ou reconnaissant à tort les inférences prédictives comme étant présentées dans les textes. Les personnes âgées faisaient plus de faux souvenirs que les jeunes adultes lorsque les textes étaient présentés auditivement, mais autant que les jeunes adultes lorsque les textes étaient présentés visuellement. Ainsi, le taux de faux souvenirs chez les personnes âgées dépend de la modalité de présentation contrairement aux jeunes adultes. Même si elles ont parfois des performances moins bonnes que les jeunes adultes, les personnes âgées peuvent avoir des capacités mnésiques préservées dans des situations proches de la vie quotidienne comme la lecture de textes.